Quelques poèmes de Parme Ceriset
- Par parmeceriset
- Le 15/05/2021
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Parme Ceriset a fait paraître des textes dans de nombreuses revues de poésie, dans des anthologies françaises et internationales. Elle a publié plusieurs recueils de poésie dont "Femme d'eau et d'étoiles" (éd. Bleu d'encre, préface Patrick Devaux, prix Marceline Desbordes-Valmore 2021 attribué par la Société des Poètes Français), "Danse ardente" (Collection Les Chants de Jane, éditions Grenier Jane Tony, mai 2022), "Boire la lumière à la source" (éditions du Cygne, collection Le Chant du cygne, préface Francis Gonnet, prix Jacques Viesvil 2023 décerné par la SPF), "Nuit sauvage et ardente" (éditions du Cygne), "Flambeaux de vie"(Pierre Turcotte éditeur), "Lumière sauvage"(éditions les Impliqués) et un roman poétique et autobiographique ayant pour titre "Le Serment de l'espoir" (L'Harmattan). Plusieurs de ses ouvrages ont fait l'objet de recensions dans La Cause littéraire, dans l'écritoire des muses, dans la revue Traversées, sur le site de l'AREAW, dans la revue Reflets, la revue Possibles, la revue Poésie / première... Des articles de presse dans Le Progrès et Le Dauphiné libéré ont mentionné ses écrits, ainsi que les émissions "Brèves de poésie", "Sentiers d'auteurs" sur RTL2 Massif de Savoie, "Au seuil de l'autre" chez Jeanne Orient.
NOUS SOMMES
Dans la clairière on n’effacera jamais le sang,
le sang qui s’écoule aux sources de l’être
et qui tremble
dans les veines et les arbres de Voie lactée.
Ton regard sous la pluie...
Nous sommes morts...
Nous sommes pierres
au torrent évadé...
Nous sommes Vie
de flots
d’éternité.
Parme Ceriset
(Texte publié dans Traction-brabant numéro 94)
ME FONDRE AU TEMPS
Et je me fondrai au vent des hauts plateaux
à l’odeur de calcaire, empreinte métallique
des rêves d’insouciance
évadés dans l’or bleu
du temps qui s’évapore...
Je me fondrai
à l’eau
des ruisseaux de jouvence
où les âmes galets
des humains disparus
roulent sous les flots calmes
des vies en partance,
Je me fondrai à Tout ce qui bruisse dans l’ombre
à tout ce qui renaît aux lueurs de l’Aube
et je serai rosée sur les feuilles de joie
et je serai l’eau vive
en ton cœur de vivant.
(paru dans la revue Possibles de Pierre Perrin)
LA NUIT ET LE SOUFFLE
La Nuit et le souffle, et le pas des morts,
et la peau gelée des âmes enfuies
et sur les pierriers, la voix des héros
mémoire embrumée de ceux qui résistent.
Le blanc des névés et les sifflements
des oiseaux de proie, les lambeaux au bec
qui saignent encore…
Ainsi est la Nuit…
Elle y marche nue…
(…)
Elle est cette Amazone qui avance,
louve du val dans la nuit profonde,
le cri de ses morts qui flambe
dans ses veines et dans ses entrailles.
Des lances l’ont attaquée,
elle a survécu au combat,
elle a « deux trous rouges au côté droit »…*
C’est le prix de sa liberté.
(…)
Elle effleure sa peau d’homme
halée d’or et d’épices,
la plaine douce de ses flancs,
ses muscles de loup-ange,
elle s’abreuve de ténèbres à ses lèvres-délice.
Elle l’attire dans la nuit,
dans la danse brûlante
de leurs corps et le mord,
délicieuse pénombre.
Elle est fauve, elle boit
la brume incandescente
de sa sueur de musc,
infusion des essences,
cet élixir de lui,
son absinthe virile,
et lui instille au cœur
le poison des démences.
Son regard est folie
de jais et de violence,
torrent tumultueux,
volcan de décadence.
Parme Ceriset, extraits de « Nuit sauvage et ardente »(éditions du Cygne)
(* « deux trous rouges au côté droit » : écho au Dormeur du val de Rimbaud).
LOUVES
Elles avancent, sereines,
sur les plateaux du temps
soulevées par le grand vent,
grisées par l'ambiance.
Leurs passions dans les veines,
elles n'ont plus jamais froid,
le feu de leurs amants
entre leurs côtes danse,
et de leurs disparus,
elles ont gardé le chant.
Elles n’ont plus peur des cris
plaintifs des rapaces,
de la nuit, de la mort
ni de ce qui s’efface.
Les pierres sous leurs pieds
leur racontent l'humain,
les pas de ceux tombés
aux gouffres du chemin,
en ce lieu imprégné
de sang et de mémoire.
Et les herbes en folie,
sous les assauts fougueux
du mistral, sont libres
et c'est la liberté
qui se célèbre ici
là où souffle le vent
là où flambe la vie.
Parme Ceriset
(Variante dans "Nuit sauvage et ardente", éditions du Cygne, 2024).
PRESENCE
Apporte à la vie ta présence particulière,
sois sans équivalent ce rayon de lumière
qui traverse l’azur et pénètre les mots
avec l’angle parfait,
le va-et-vient ardent
de ton souffle et des vagues,
ton chant d’ange vibrant à l’infini
sur la peau douce de l’onde,
caressant l’ombre bleue de l’Immense
et de ses rivages.
Parme Ceriset, in "Nuit sauvage et ardente", éditions du Cygne, 2024.
Regard du poète, écrivain, critique littéraire Pierre Perrin de Chassagne (dans la revue Possibles numéro 29, septembre 2023) sur les ouvrages, le parcours et la poésie de Parme Ceriset :
Parme Ceriset, Flambeaux de vie, Pierre Turcotte éditeur, 60 pages, 13,50 euros. Note de lecture par Pierre Perrin.
Jeune médecin, elle a été sauvée par une greffe des poumons en 2008. Elle raconte comment elle a vécu la maladie, la santé recouvrée dans un roman, le Serment de l'espoir, L'Harmattan, 2021. Elle publie la même année Femme d'eau et d'étoiles, préface de Patrick Devaux, Editions Bleu d'encre, 148 pages, 14 €. Elle y mentionne, entre autres : « Nous cueillerons les ténèbres / nous en ferons des bouquets de lumière. » Elle consigne au cœur de l'opuscule Danse ardente, Les Chants de Jane, 2022 : « Elle sait qu'elle est née guerrière de l'espoir / que la joie coulera dans ses veines / jusqu'à son dernier soir. » Dans Boire la lumière à la source, préface de Francis Gonnet, Editions du Cygne, janvier 2023, elle se présente « l'espoir en bandoulière / et la sensualité du mistral / dans les cheveux », avec toujours la même volonté de vivre et de bonheur. La poétesse éclaire aussi "les souffrants", les "blessés de la vie". L'Amour devient "ultime loi, torrent de feu dans les artères". Tous les flambeaux portent autant d'ardeur pour combattre l'obscurité, la noirceur et la nuit. Tout frais paru, le dernier recueil, Flambeaux de vie, est constitué de 39 poèmes dont la majorité tourne autour de la dizaine de vers. Chacun de ces poèmes tutoie quelqu'un, qui n'est pas l'auteur, puisque "Brindilles" consigne : « Tu seras celui qui, comme le vent / vole au-dessus des herbes. » Consultée, Parme répond qu'elle tutoie en effet " tout être humain qui expérimente une traversée des ténèbres". Elle se projette donc, se démultiplie, ce qui est le propre du poète qui écrit pour les autres. Son vers est dense et limpide à la fois. Toujours l'espoir scintille comme entre les joncs au bord d'un lac. « Tu auras peur, mais ne trembleras pas /sauf dans les bras de l'Amour. » Elle marie le ciel et la terre, la pureté d'un instant et les étoiles, la chair à la confiance. C'est une femme, et non « un gibier de guerre », de l'univers qu'elle habite à l'égal de la poésie qu'elle suscite - « un fragment de constellation». Elle est tout près de réinventer, comme Rimbaud, « la recette égarée du bonheur». Elle convoque le courage et la passion, sans écarter la patience qui s'ensuit. Elle nous fait "aimer la vie comme une amante indomptable" et c'est bel et bien. Qu'elle en soit remerciée."
Pierre Perrin, 13 juillet 2023.
DE TEMPETE ET D'EXTASE
Je marcherai loin
aussi libre que l'Amour,
aussi nue que la vague
et Tu seras lumière
effeurant mes rivages
et les cieux en furie
largueront leurs grêlons
mais nous serons heureux,
condamnés et vibrants,
de tempête et d'extase.
In "Boire la lumière à la source, éditions du Cygne, 2023)
EN CHAQUE ÊTRE
En chaque être danse ce mélange ardent de souffrance et de joie,
et tout cela se lit dans les regards,
leur flamme ne ment pas.
Dans la douceur de l'aube,
la lumière panse les plaies
des vagabonds de la vie.
Parfois, l’humilité nous envahit
devant les rêves d’humanité,
devant l’immensité de la tâche à accomplir.
Mais au plus profond de la nuit
nous allumons un feu,
unissons nos mains, nos bouches,
nos sourires et nos poèmes
pour les jeter à la face livide du néant,
et esquisser à coups de pinceau
l’espoir, notre emblème.
Parme Ceriset, texte © 2020
EST-ELLE LIBRE ?
Elle est belle, elle fascine, elle brille,
on ne lui pardonne pas
de ne pas se laisser cueillir,
Elle danse, ses plaies au vent
sa chevelure flamboyante épouse la grâce de l’instant.
Est-elle libre ?
On lui a offert une case où elle peut se ranger,
un temps de parole bien cadré,
Elle devrait s’estimer heureuse...
dit l’assemblée.
Elle fascine, elle exaspère,
certains disent qu’elle est Sorcière
et lui souhaitent le bûcher.
Mais elle brise les barreaux des limites
que l’on voulait lui imposer,
elle s’envole à grands coups d’ailes
vers la liberté.
Parme Ceriset, in "Nuit sauvage et ardente", éditions du Cygne, 2024.
Quelques poèmes de Parme Ceriset dans la revue Lettres Capitales (prix rive gauche 2021 de la meilleure revue littéraire)
Parme Ceriset : poèmes des grands espaces (liberté, éternité) - (lettrescapitales.com)
Quelques extraits de son recueil "Femme d'eau et d'étoiles"(ed. Bleu d'encre, préface Patrick Devaux) dans la revue "Lettres capitales" :
Parme Ceriset : Poèmes choisis du recueil « Femme d’eau et d’étoiles » - (lettrescapitales.com)
VIS !
Vis, comme si c’était la fin des temps,
Comme si tu venais de renaître à la vie,
Comme s’il ne restait que quelques grains d’étoiles
Pour éclairer tes larmes d’éclats infinis,
Comme si tu cueillais le tout dernier regard,
Comme si tu vibrais du tout dernier amour,
Comme si tu humais la dernière aube claire
Et la brume infusée d’essences de glycines...
Vis,
Tu n’auras pas de seconde chance,
Le drap noir du néant s’abattra tôt ou tard
Sur tout ce qui te faisait croire en ton destin...
Vis,
N’attends pas,
Eteins le feu des guerres,
Toute haine est bonne à fuir.
Vis ta vie, fais l’amour, et brûle tes passions.
Vis plus que jamais, avant que ton temps ne s’éteigne,
Tes yeux, comme tant d’autres avant toi, se fermeront un jour,
Savoure à chaque instant la joie d’être encore en vie :
N’oublie jamais la saveur de l’aube.
Parme Ceriset (extrait du recueil "N'oublie jamais la saveur de l'aube", juin 2019, qui a fait l'objet d'une recension par Patrick Devaux dans La Cause littéraire).
Après la Vague (Destin d'Amazone)
Les rêves de sable se sont écroulés,
la marée a emporté nos joies
mais l’aube s’est levée,
elle m’a souri
et je suis restée.
La Vague a arraché des êtres
qui étaient mon oasis de bonheur
mais les étoiles ont inventé
de nouveaux rêves,
je leur ai souri...
Je suis restée seule,
debout,
au milieu des décombres
de mon existence passée...
Alors j’ai regardé le ciel,
j’ai humé l’espoir
et j’ai senti naître mes ailes...
Il me restait ma liberté
du moins une part de celle-ci,
j’avais embrassé mon destin :
j’étais devenue une Amazone.
Parme Ceriset, in « Femme d’eau et d’étoiles » (éditions Bleu d’encre, préface Patrick Devaux, octobre 2021)
Ton chant de l'ombre
Ce chant violine qui s’écoule comme une complainte sombre
Ce chant, ton chant que j’entends parcourir les plaines
Du néant grisonnant
Jusqu’au refuge d’ambre
De l’antre de mon âme qui se fait caverne
Et accueille en son sein le silence érigé
De ton ombre qui veille
Aux nuits d’immensité.
Parme Ceriset
Nous Sommes...
Dans la clairière on n’effacera jamais le sang
Le sang qui s’écoule aux sources du Moi
et qui tremble
Dans les veines et les arbres de Voie lactée
Ton regard sous la pluie...
Nous sommes morts...
Nous sommes pierres
Au torrent évadé...
Nous sommes Vie
De flots
D’éternité.
(Parme Ceriset, 15-05-21 la plume Amazone)
La mémoire des névés
La Terre et le souffle
Et le pas des morts
Et la peau gelée
Des âmes enfuies
Et sur les pierriers
La voix des héros
Mémoire embrumée
De ceux qui résistent,
Le blanc des névés
Et les sifflements
Des oiseaux de proie
Les lambeaux au bec
Qui saignent encore
Et la liberté
Du Vercors qui trône
Comme un géant bleu
Au-dessus des tombes
Et le vent glacé
Qui emporte tout….
LIBERTÉ !
Le cri de la Saison
Le cri tranchant de la saison se révèle,
l’espoir sourd des rayons fardés,
je me suis évadée
vers le septième ciel.
Parme Ceriset
Souffle de liberté (variante du poème publié dans la revue Cabaret)
Sur le manteau d’opale des steppes enneigées,
le vent balaie la poudre des instants.
Le soleil égrène en perles de lumière
la rosée de l’aurore sur les bras verts des résineux.
La vie est suspendue au souffle blanc du loup
qui parcourt les plaines, la faim au ventre et la liberté dans le sang.
En ces contrées, vie et mort tournoient en osmose,
complices et souveraines,
dans le froid de la nuit et l’infinie clarté des jours.
Parme Ceriset
Mon éternité
J’aimerais que l’éternité soit une spirale où je retomberais mille fois amoureuse,
Un regard à cueillir en chaque recoin de lumière,
Un sourire au détour de chaque nuage,
Une âme nouvelle à chaque instant qui m’enivrerait de son parfum de mirage,
Je veux être folle à nouveau
Encore et encore
Être dingue de lui,
L’avoir dans la peau,
Revivre l’envoûtement de la passion
À l’infini
Et me fondre à l’Espoir immortel
Autant de fois
Dans l’éternelle nuit.
© Parme Ceriset, Extrait de « Toi de brume » (paru en 2021)
Photo personnelle 11/21
Fougue
Offre-moi des jours tissés
d’un amour fluide comme l’eau de roche,
flamboyant comme la vie,
implacable comme la mort
un amour qui brûle le palais comme du piment rouge,
qui fouette l’âme et enivre,
une tempête de fougue
un amour fruité comme une mangue et frais comme une cascade
un amour fou, bouillonnant,
sauvage,
pluies d’étoiles,
un amour de glace et de feu mêlé
un peu de ta liberté
jaillissant en mon antre,
ta faim de loup...
rassasiée.
Parme Ceriset, 29-01-22
Me fondre au temps
Me fondre au temps
Et je me fondrai au vent des hauts plateaux
À l’odeur de calcaire, empreinte métallique
Des rêves d’insouciance
Évadés dans l’or bleu
Du temps qui s’évapore
Je me fondrai
À l’eau
Des ruisseaux de jouvence
Où les âmes galets
Des humains disparus
Roulent sous les flots calmes
Des vies en partance
Je me fondrai à Tout ce qui bruisse dans l’ombre
À tout ce qui renaît aux lueurs de l’Aube
Et je serai rosée sur les feuilles de joie
Et je serai l’eau vive
En ton cœur de vivant.
(Extrait du recueil "Femme d'eau et d'étoiles" de Parme Ceriset (éditions Bleu d'encre, préface Patrick Devaux, paru précédemment dans la revue Lichen)
Steppes parsemées d'étoiles
Ce matin j’ai décidé d'ouvrir la porte de l’infini,
J’aperçois au loin des steppes parsemées d’étoiles,
Le temps a disparu ou peut-être est-il fondu à l’existence-même,
La vie semble avoir épousé à la fois l’ombre et la lumière.
C’est comme si le bien et le mal vivaient en harmonie
Dans une contrée étrange située hors référentiel,
Dans cette évidence de lumière qui se pose au sommet des collines.
C’est cette impression étrange de renaître à la vérité,
La vérité immense et impalpable,
Celle du silence qui dit toute la beauté
Du visage de l’Espoir qui luit et règne sur le chaos.
Parme Ceriset, texte paru dans la revue Francopolis
Je viens vous saluer
Je viens vous saluer comme un oiseau rendant hommage à la clarté du jour,
Avec sur ses ailes l’espoir pour seul bagage.
Je viens vous parler de tout ce qui éclaire la nuit,
De la grande traversée des ténèbres,
Des étoiles, de l’Amour qui luit
Comme un astre rebelle, un phénix de lumière
Dont la rosée sanguine
Perlant sur ses plumes blessées
Annonce la renaissance éphémère
De l’éternelle Vie.
Je viens vous remercier
Pour tous ces éclats de galaxie.
Je les sens palpiter dans mes artères
Entre les cicatrices brûlantes
Gravées en moi par les ronces des chemins,
Lavées par la pluie.
Elle est sauvage mais elle est belle
La vie.
Parme Ceriset in « Le Souffle de l’âme sauvage » (Ed.01/21) suivi par « Femme d’eau et d’étoiles » (éditions Bleu d’encre, préface Patrick Devaux), « L’Amazone Terre » (éditions Stellamaris) et « Le Serment de l’espoir » (éditions L’Harmattan)
Brin d'éternité
J'ai réussi à cueillir un brin d'éternité
Sur la robe blonde des champs et dans l'éclat limpide de l'azur.
Je te l'offre,
Porte-le comme une fleur à tes lèvres rosées,
Marche dans l'or de l'aventure et de l'imprévu,
Avance et ne t'arrête que pour contempler l'amour
Et la nuit nue.
Voici le sentier des âmes libres et vagabondes...
Fais de chaque fruit un festin,
De chaque chant d'oiseau une ronde
Et danse du soir au matin
Avec l'espoir en bandoulière
Et la sensualité du mistral
Dans les cheveux.
Tu cueilleras dans la beauté de l'éphémère
La clarté des jours heureux.
Parme Ceriset, texte publié dans le numéro 98 de la revue Traversées.
Liberté
"N'appartiens qu'à toi-même et au souffle du vent."
"Ma vie, ma liberté, c'est celle des montagnes. L'infini me sourit, il est inégalable."
"La poésie est un acte de résistance contre le non-sens et la mort."
Parme Ceriset (extraits de "N'oublie jamais la saveur de l'aube, 2019)
Parme Ceriset (extraits de "N'oublie jamais la saveur de l'aube, 2019)
Dans le souffle du vent
Les mûres transpirent d’un miel qui ressuscite l’enfance,
J’ai au cœur ces réminiscences des jours de clarté et de joie
Et sur ma peau l’empreinte sanglante des passions,
À mes côtés ta main chaude qui me drape
Dans ce doux manteau d’océan,
Je vais libre
Dans le souffle du vent.
Parme Ceriset
Femme des sources
Je me sens de la Terre et infiniment femme,
Femme des ruisseaux fous et femme des nuages,
Femme du crépuscule embrasé de ses flammes,
Femme des sources bleues, des cascades sauvages.
Je me sens des névés, des neiges du Vercors,
Des aurores rosées et de leur brume fraîche,
Des effluves fruitées, extases des nuits d’or,
Des idylles d’été, des hommes aux peaux de pêche.
Je me sens de la vie qui coule dans les sources
De cette passion rousse qui flambe en mes veines,
Des étoiles qui s’aiment aux feux de la grande Ourse,
Des regards éternels qui me proclament Reine.
Je me sens de l’espoir et de toutes ses forces,
Je me sens des combats qui me firent Amazone,
Je me sens du courage qui brille et qui trône
Au dessus de nos vies, au bois de nos écorces...
Comme un arbre de vie éphémère, immortel
Qui contemple le temps du haut de ses branchages,
Je me sens de l’eau vive qui danse et m’appelle,
Je plonge dans son bain me fondre au paysage.
Parme Ceriset, texte « Femme des sources » publié dans la revue Bleu d’encre 43 (été 2020) et dans le recueil" Femme d'eau et d'étoiles (éditions Bleu d'encre, préface Patrick Devaux, 10-21)
L'oiseau en l'autre
Il y a parfois en l’autre un oiseau qui saigne,
un cri étouffé dans un tiroir.
Au premier pas, on peut s’y méprendre
et croire qu’il nous jette son sang au visage
mais souvent, bien souvent
c’est juste un morceau de ciel
qui jaillit d’une de ses morts,
une hémorragie en fontaine,
le chant d’un météore.
Parme Ceriset, 01-22
L’Arbre d'avenir
En ce crépuscule brumeux du jour qui s’évade déjà,
Quelques étoiles scintillent encore de frais souvenirs.
Demain, l’aube fleurira sur l’arbre d’avenir,
Et chaque jour grandira ma foi
En tout ce qui porte le nom brûlant de vie.
Parme Ceriset, 2020.
Etoile d'océan
À toi qui m’accompagnes par-delà le vent,
Par-delà le temps,
Dans mes nuits de ténèbres et dans mes pluies d’extase,
Dans l’ombre du néant et dans l’or du jour,
Sache que ton regard est la source sereine
Qui habille mes mots
De ses flots de passion.
Et je te choisis encore,
Toi, étoile parmi les étoiles,
Toi ma passion turquoise et lumineuse
Comme les flots marins parsemés d'astres fous,
Je te choisis,
Toi, amour devenu au fil des orages,
Toi qui sais mieux que moi dompter mes peurs bleues,
Je te choisis,
Toi le damné, mon compagnon de voyage
Placé par le Destin sur mon chemin de feu.
Parme Ceriset (in "Femme d'eau et d'étoiles, éditions Bleu d'encre, 10/21)
L'été
N’être plus que le chant de l'eau et des rivières
et les plumes d'oiseau qui voguent dans le vent
et le parfum des fruits qui distille l’Éden,
n'être plus que le souffle qui berce les herbes
et le soleil enfin qui luit dans ton regard
et la saveur de l'aube cueillie sur tes lèvres…
Être là, lumineuse, immortelle éphémère.
Parme Ceriset, photo du jour, texte de 2020 paru dans l'anthologie "Jardins, Ponts, Planète" du Verbe Poaimer et dans le recueil "Femme d'eau et d'étoiles" (éditions Bleu d'encre, préface Patrick Devaux, 10-21).
Là où je t'attends
Brûlante je suis
Là où je t'attends
Sur le pas des anges.
Parme Ceriset 11/21
« Toi qui jadis parlais ma langue, peut-être que tu sauras encore la déchiffrer. »(Recueil 2019)
Extrait de mon recueil « N’oublie jamais la saveur de l’aube » (06/2019 / recension dans La Cause littéraire), partiellement cité dans mon roman « Le Serment de l’espoir » (L’Harmattan) et dans mon recueil « Toi de brume »(Ed.Le Lys bleu).
« Chemin de Toi
J’ai laissé une partie de nous
Sur ces pierres calcaires
Que nous piétinions,
Sur les herbes hautes
De ces champs de blés murs...
Nous sommes morts toi et moi,
Une partie de mon âme est restée sur ce chemin.
Tu ne m’a pas oubliée, je ne t’ai pas oublié,
Mais le vent a dressé entre nos vies des haies de mistral brûlantes.
Nous sommes devenus amis de résistance.
Le jour où j’irai rejoindre les ombres,
Tu ne seras pas là pour me tenir la main.
Puis tu m’appelleras au cœur des ténèbres,
Mais les pierres ne renverront que l’écho interminable de ceux que nous étions. »
Textes extraits de mon recueil « N’oublie jamais la saveur de l’aube, 2019, écrits pour mon premier Amour qui m’a accompagnée dans mon combat contre la mort, partiellement cités également dans mon roman autobiographique Le Serment de l’espoir, L’Harmattan, 2021 ) et dans mon recueil Toi de brume (Ed. Le Lys bleu, 2021).
Capitaine Femme (texte publié dans l'anthologie internationale Voix de femmes 2021)
"La poésie est un acte de résistance contre le non-sens et la mort"
(extrait de mon recueil "N'oublie jamais la seveur de l'aube", 2019
Espoirs d'éphémères
Jusqu’au dernier souffle de vie sur Terre, l’espoir résistera...
Nous sommes tous le même éphémère
de passage dans cette vie mystérieuse,
le temps lacère nos ailes
et l'on en prend, des coups de lames,
on danse dans l'air du printemps,
déjà vient le temps des Adieux,
à peine l’espace de se dire
comme le ciel est bleu
comme la guerre est larmes
comme il fait bon se réfugier dans un regard d’étoiles,
se réchauffer au soleil
et boire l'air des cieux...
Déjà l’orage menace
mais sur nos ailes brille encore
l'espoir immortel de l'été
entre les points de glace.
Parme Ceriset 28/02/22
Jumelles condamnées
« Viens on va jouer
ensemble dans les nuages,
nos pères sont tombés
de part et d’autre de l’orage,
ma jumelle condamnée
au même enfer que moi,
les grands ont oublié
leur âme d’enfant, je crois... »
Parme Ceriset, la petite russe et la petite ukrainienne, 03/03/22
Et je cite à nouveau cette citation de Jacques Prévert, extrait de son texte « Rappelle-toi Barbara » :
« Quelle connerie la guerre ! »
IL n'est pas vain de vivre
La première fois
après l’éclat éteint
dans les yeux de l’oiseau mort
tu te demandes si tu dois continuer
si tu dois te couper les ailes et arrêter de voler
La seconde fois, tu jettes tes graines au feu
tu n’as même plus le goût d’aimer
tu maudis les cieux
puis un jour tu te trouves par hasard
au bon lieu au bon moment
et ton sourire sauve une vie
alors tu te dis que finalement
il n’est pas totalement vain de vivre.
Parme Ceriset 05/ 03/22
Printemps de glace et de sang
« Martisor »
Oh printemps
printemps mort
saison de glace et de sang
que renaissent, de tes mains tressées
l’amour pourpre et l’envol des colombes,
le perce-neige libéré
l’espoir ressuscité de l’ombre,
oh grand-mère si tu savais
comme il saigne le monde...
Parme Ceriset 01/03/22
Pas de tapis rouge pour la mort...
Même au cœur des ténèbres,
saisissons le moindre rayon de vie,
ne laissons pas triompher la mort,
elle l'emportera tôt ou tard,
donnons-lui du fil à retordre,
ne lui déroulons pas le tapis rouge.
Parme Ceriset, 2019
La mort avance à grand fracas
La mort avance à grand fracas.
Ses pas de monstre et ses flammes
réduisent en cendres la joie,
ouvrent la porte aux larmes...
Ces vies volées en éclat,
ces enfants qui ne verront plus
le soleil prisonnier des rois
qui se l’arrachent à corps perdus...
Et l’absurde qui se répand
comme une vague de lave
la terrible malédiction
des pulsions macabres,
les hommes d’un bord et de l’autre
que l’on force à prendre
les armes
alors qu’ils ne rêvaient que d’amour
sur une plage de sable...
Parme Ceriset 10/03/22
La voix des héros
L’enfer répand sur le monde
sa poudre de néant fade,
ses pluie de tisons,
tout sombre
dans le tourbillon de l’infâme
mais au cœur de l’apocalypse
résonne la voix des héros :
La mort peut bien tout brûler.
perforer les poumons de l’espoir,
arracher les ailes des anges
et réduire en cendres les cieux,
il y aura toujours un regard
qui resurgira du temps,
dans les vagues de mille hasards
il y aura toujours le sang
qui palpite et crie dans les veines :
À la vie, éternellement.
Parme Ceriset 03/03/22
Au firmament des colombes
Femme,
en cette journée de tes droits
si souvent piétinés,
tu es plus que jamais
la fleur de lumière et de sang
déchirée aux jardins de l’infâme.
Prisonnière et chair à canon
enfant, rebelle, mère aimante
toutes les facettes de ton humanité
éclatent, en larmes, sous les bombes.
Et je te regarde en moi
et en toutes celles qui composent
ton grand cœur de comète sombre,
immortel astre au firmament
des colombes
de l’espoir et des roses.
.Parme Ceriset 08/03/22
L'écho de la colombe,
la saveur de la rose
qu'elle portait au monde
et l'arbre souriait.
Parme Ceriset
La mémoire des névés
La terre et le souffle
et le pas des morts
et la peau gelée
des âmes enfuies
et sur les pierriers
la voix des héros
mémoire embrumée
de ceux qui résistent,
le blanc des névés
et les sifflements
des oiseaux de proie
les lambeaux au bec
qui saignent encore
et la liberté
du Vercors qui trône
comme un géant bleu
au-dessus des tombes
et le vent glacé
Qui emporte tout…
LIBERTÉ !
Parme Ceriset, 2019
Capitaine Femme
Certes je suis une femme
Mais je suis Capitaine,
Capitaine de ce royaume amputé d’une part d’Eden,
Capitaine de ce portail rouille qui s’est refermé sur nos rêves,
Capitaine des brumes où renaissent les visages,
Capitaine des nouveaux sourires que je conquiert au cœur des vagues,
Capitaine des plaines où je chasse l’amour après l’orage,
Capitaine de mes passions pour mes aimés
Au soleil de ma vie dont j’ai le gouvernail,
Capitaine de mes victoires sur le sort,
Capitaine de mes disparus, de mes morts,
Capitaine de mon bateau Vie,
Capitaine de ma part de liberté,
Capitaine et soldat de lumière
Dans la nuit.
Parme Ceriset, texte publié dans l'anthologie internationale Voix de femmes 2021 puis dans le recueil "Femme d'eau et d'étoiles" (éd. Bleu d'encre, préface Patrick Devaux)
Draps brûlants de nuit
Laisse-moi avancer dans les draps brûlants de la nuit,
J’ai un compte à régler avec la mort
Je dois vivre mille vies
Et je cueillerai ces mille sourires aux frontières de l’insomnie,
Je savourerai encore
Ces pistils d’extase et ces regards de lumière,
Ces cœurs en cendre...
Comprends-moi roi des nuits...
J’ai un compte à régler avec la vie.
(Texte paru dans "Femme d'eau et d'étoiles" (éd. Bleu d'encre, préface Patrick Devaux)
Flamme libre
Je suis une femme née sous le signe d’une différence,
Une fleur parme dont la seule arme est la passion de vivre,
Je suis une flamme qui brûle ton corps et rend ton cœur ivre,
Oui ma fragilité est ma force et ma force est l’Espérance.
J’ai un sang bleu et fou qui bouillonne en moi,
J’ai dans les veines des blessures et l’amour des rois,
Ces apollons que j’ai conquis sous les étoiles en cendres,
J’ai aussi sous ma peau les souvenirs des morts qui crient et me transcendent.
Je fais l’amour et j’écris c’est mon acte de foi,
Je scintille de tous mes aimés, mes parents, ma loi
Est de protéger autant que possible ceux que j’aime,
Si je dois me sacrifier je le ferai au nom de l’Aube libre
Et de son règne.
Parme Ceriset
(Texte paru dans le recueil "Femme d'eau et d'étoiles" (éd. Bleu d'encre, préface Patrick Devaux en octobre 2021)
(Pour ceux qui ne connaîtraient pas mon parcours : j’ai grandi avec une maladie rare, j’ai exercé en tant que médecin, j’ai été sauvée par une greffe des poumons après avoir passé quatre ans sous oxygène, j’ai aimé surtout, passionnément !)
Lit de bohème
Ton regard ce matin est un lit de bohème,
me voilà revenue des dangers qui nous guettent,
j’ai cueilli un fruit mort, je l’ai jeté aux lions,
le serpent me narguait mais je l’ai piétiné.
Ton regard m’ouvre encore de nouvelles rivières,
c’est pour m’y baigner nue que je pars dans le vent
marcher la tête haute et le regard fier
mais je reviens encore partager ton chemin,
tes sourires poèmes que j’écrirai demain.
Parme Ceriset (extrait de « Femme d’eau et d’étoiles », éditions Bleu d’encre 10/21, préface Patrick Devaux)
Photo 11/21
Ecume de Toi (extrait recueil "Femme d'eau et d'étoiles", éditions Bleu d'encre, préface Patrick Devaux)
Je te revois.
Je revois ton visage fouetté par les embruns.
Tu étais là, debout sur ce rocher, à contempler la tombe de Chateaubriand.
Tes cheveux vaporeux flottaient dans la légèreté du soir, dans un nuage d’insouciance.
Tu me souriais, m’inondant de la douce fraîcheur qui émanait de tes yeux en amande.
Tu parlais de la mort.
Tu ne savais pas.
Tu étais un enfant.
Parme Ceriset, texte extrait du recueil "Femme d'eau et d'étoiles" (éditions Bleu d'encre, préface Patrick Devaux)
Lave humaine
Dans la lave humaine,
Ombres cherchant la lumière
Depuis la nuit des temps,
Dans le lointain des strates...
Ton souffle
Incandescent.
Parme Ceriset 11/12/21
Photo Lyon Fête des lumières 11-12-21
Ma part de rêve
La vie est un combat dont nous sortirons morts et victorieux,
victorieux si nous avons réussi à conquérir une part de rêve,
si nous avons décroché quelques fragments d'étoiles
dans la robe bleu nuit du ciel,
si nous avons savouré des regards d'océan et de Sahel,
si nous avons été heureux entre deux pluies de cendres,
si nous avons su rayonner malgré nos peurs et nos souffrances,
si nous avons aimé
le temps de notre court passage sur Terre.
Parme Ceriset, in « Le Souffle de l’âme sauvage - libre comme louve », 2021
Aux vallons de bohème
Vallons de bohème
Chaque jour l’éclat renouvelé du soleil
Le halo de joie blanche qui embrase l’azur
Et la fraîcheur du temps
Qui éclate dans l’herbe
Sous les pieds du marcheur
Aux vallons de bohème.
Parme Ceriset, texte et photo (Vanoise).
Avec ce qui me reste d'ailes
Rejoindre le soleil
Quitte à brûler ce qu'il me reste d'ailes,
La vie est belle
Pour l'oiseau qui disparaît
En se fondant aux étoiles,
A la liberté...
Chemin de liberté
Je réalise
Qu’un oiseau s’est posé sur mon épaule nue,
Que l’éternité scintille sur le corps des glaciers,
Que Jadis n’est peut-être pas tout à fait mort,
Que l’aube est belle dans le regard de mon aimé,
Que la sincérité ne paie pas toujours en ce monde,
Que les morts sont piétinés par les égos,
Que quoi qu’il en soit je croirai encore aux rêves
Et à tous ceux qui se sont réalisés,
Je croirai encore en l’Être
Même si la jalousie gangrène l’Éden
Même si certains tueraient pour un brin de gloire,
Pour un peu de pouvoir
Arraché au voisin...
Mais tout n’est qu’illusion en dehors de l’alpage
Vers lequel j’avance, peu à peu, pas à pas
Sur le chemin de l’inaccessible Graal :
Liberté, tu me tends les bras !
© Parme Ceriset 27/10/21
Je défie la mort
Je défie la mort et tous ses sortilèges.
Une légère brise caresse ma chevelure d'ébène. Il pleut.
Le soleil s'est enfui avec ma liberté.
Mais j'irai la reconquérir.
J'irai, au galop, sur mon cheval de jais, je naviguerai sur les vagues ténébreuses d'un destin rebelle. Et une fois l'enfer embrassé, j'avancerai pas à pas sur les braises brûlantes, sans jamais rebrousser chemin. Je décrocherai l'avenir à la voûte étoilée. Des constellations d'espoir luiront jusqu'à la dernière heure dans mon regard de panthère. La mort vaincra, comme l'exigent les lois du monde, mais j'aurai, jusqu'à mon dernier souffle, embrasé le chaos d'une rage de vivre insolente, d'une étincelle d'éternité.
(Parme Ceriset, in "N'oublie jamais la saveur de l'aube" juin 2019)
Je tue le néant ( texte Parme Ceriset 28-07-21)
Je tue le néant
Parfois la vie meurt comme un bouton de rose
Arraché par la mâchoire d’un géant.
La tige rompue à la base,
Le sang
Qui s’écoule du cœur blafard,
Les pétales qui pleurent le temps
Qui les piétine et les avale
Dans son gouffre de Léviathan...
À ceux qui ont mal,
Je tends
Ma main lardée de cicatrices.
Je tue
Le néant.
Parme Ceriset 28/07/21
Printemps de glace et de sang
« Martisor »
Oh printemps
printemps mort
saison de glace et de sang
que renaissent, de tes mains tressées
l’amour pourpre et l’envol des colombes,
le perce-neige libéré
l’espoir ressuscité de l’ombre,
oh grand-mère si tu savais
comme il saigne le monde...
Parme Ceriset 01/03/22
Je suis Songe
Je suis songe
Et c’est ainsi que chacun cherche sa route
Sous la pluie, sous la grêle et dans l’ombre
Ci et là, quelques visages vous sourient
Et tout s’évapore dans la lumière
Des mains appellent au secours
Et se tendent vers le ciel
Des ventres grondent et flambent
La famine crie dans les regards
Et toi, tu fais l’Amour aux songes
Et je suis Songe
Ce soir...
(texte Parme Ceriset 15-05-21 la plume Amazone)
Ma part de rêve (ou « De passage »)
La vie est un combat dont nous sortirons morts et victorieux,
victorieux si nous avons réussi à conquérir une part de rêve,
si nous avons décroché quelques fragments d'étoiles
dans la robe bleu nuit du ciel,
si nous avons savouré des regards d'océan et de Sahel,
si nous avons été heureux entre deux pluies de cendres,
si nous avons su rayonner malgré nos peurs et nos souffrances,
si nous avons aimé
le temps de notre court passage sur Terre.
Parme Ceriset, in « Le Souffle de l’âme sauvage - libre comme louve », 2021, suivi des recueils « Femme d’eau et d’étoiles » (éditions Bleu d’encre, préface Patrick Devaux), « L’Amazone Terre » (éditions Stellamaris), et de mon roman autobiographique « Le Serment de l’espoir » (L’Harmattan).
Ton âme "phénix"
Quand d’autres ont les yeux vides et l’esprit creux,
Terreau neuronal infertile
dont nulle étoile ne jaillit,
Tu pétilles de mille pépites,
Entre tes mains tu tiens le feu
De la poésie brûlée vive,
Tu réinventes sans cesse le jeu,
L’Art, dans ton âme de phénix.
(Parme Ceriset 23-06-21)
L'incurable rage de vivre
L'incurable rage de vivre
Je suis atteinte d’un mal incurable : une insatiable rage de vivre
J’arrache au temps
ces lambeaux
De lumière et de joie ivre
Avec mes mains, avec mes dents
Et je dévore les pépites
D’Eden,
J’épuise mes amants,
Et je me fonds à l’eau qui danse
Sous les cieux de feux, frémissants
Je saisis chaque jour ma chance
Et je m’endors au bras des songes
En contemplant sous les étoiles
Le grand miracle du Vivant
Qui respire, insaisissable
Je savoure
L’instant.
(Parme Ceriset, 06/07/21
Texte et photo du jour)
Merci à mon donneur grâce auquel je vis tous ces moments merveilleux depuis ma greffe des poumons il y a quelques années.
La mort rend sa faux
La mort rend sa faux
Je t’attends sur une étoile qui s’évapore
Dans la brume pailletée de l’aube,
À l’autre bout des rêves,
Dans l’or
parme et frais de la rosée vive,
Dans l’immortel été
Où la mort
Rend sa faux
Et célèbre la Vie.
(texte Parme Ceriset, 19/07/21)
Si tout meurt autour, danse !
Que restera-t-il du monde de la joie
Dans les geôles aseptisées de l'avenir
Vers lesquelles nous marchons, peu à peu, pas à pas
Puisqu'il n'y a d'autre alternative.
Nous avançons en slalomant
Entre les pluies de stalactites
Emportant comme nous le pouvons
Les braises de nos rêves qui palpitent.
Et nous sauvons tant bien que mal
Quelques lambeaux déchirés
De nos images d'Epinal
De nos vies effacées.
Mais au cœur de cette "Saison
En enfer",
Flambe l'espoir
Cette part de nous immortelle
Qui veille dans le noir.
En déesse de miel,
En étoile des cieux
Si tout meurt autour
Danse, danse,
Comme une fleur de grenadier,
Sois Reine
De feu.
Parme Ceriset, 20/07/21
Photo fleur de grenadier, Drôme
Je joue à cache-cache avec la mort
Je joue à cache-cache avec la mort
Je joue à cache-cache avec la mort,
J'avance en souriant,
Des scorpions tombent des arbres,
ça sent le sapin :
J'attends drapée dans ses branchages
la fougue délicieuse de l'amant.
La vie danse,
Feu ardent,
Mirage éternel,
De l'instant.
Parme Ceriset, 16 août 2021
Est-ce que tu franchirais l'amer ?
Est-ce que tu franchirais l’amer
Est-ce que tu franchirais l’amer pour me retrouver ?
Ces murs d’eau qui nous séparent,
Ces frontières d’eau salée,
Toute cette écume qui porte en elle
Les pépites de notre Art,
Es-tu prêt à plonger
Dans l’océan qui menace
Et nous ouvre
Ses bras étoilés,
Vers l’indomptable espace...
Parme Ceriset 26/07/21
(Image pixabay libre de droit)
Si tu aimes la liberté
Si tu aimes la liberté
Si tu aimes la liberté,
N’enferme jamais l’Autre dans la case
De Ta propre vision du monde,
Ne brise pas les ailes de l’Autre
Même s’il s’envole bien loin de tes idées,
Rends grâce à sa liberté
De penser différemment de toi,
Sa liberté d’avoir une autre vision
De la liberté.
Parme Ceriset 25/07/21
Ma vie, ma liberté
"L'infini me sourit"
"Ma vie, ma liberté, c'est celle des montagnes. L'infini me sourit, il est inégalable."
Parme Ceriset (extrait du recueil "N'oublie jamais la saveur de l'aube"(2019).
Autres poèmes
La plume Amazone
Sous les doigts effilés qui caressent ma plume,
Je sens vibrer un pouls, comme un cœur qui bat,
C’est comme un autre moi qui brille dans la brume,
Un soleil de mon âme, embrasé de grenat.
Ma plume vole aux vents des quatre coins du monde,
Ma plume est indocile et n’a ni foi ni loi,
Elle est impertinente, et elle est vagabonde,
Ma plume a son regard et ses propres émois.
Ma plume est effrontée, ma plume est amoureuse,
Elle a mille regards qui éclairent ses jours,
Elle a mille rivages, elle est aventureuse,
Elle est indépendante et libre pour toujours.
Elle est parfois trahie et même détournée,
Chacun peut lui faire dire sa propre vérité,
Mais peu m’importe ensuite ce que l’on en fera,
Car ma plume est sincère et ne se taira pas.
Ma plume est passionnée mais elle est ténébreuse,
Elle ne s’abreuve pas aux eaux douces et légères,
Elle est de ces princesses indociles et fougueuses,
Elle puise sa joie aux portes de l’enfer.
Elle puise ses mots à l’encre de passion,
Elle écrit sur ton corps les frissons de l’extase,
De ceux qui font frémir d’une lave en fusion,
De ceux qui de la mort savent faire table rase.
Oui, je suis cette plume d’oiseau libéré,
Cet oiseau de forêt qui écrit en osmose
Avec l’eau des rivières et le soleil d’été,
De ces plumes au parfum de piment et de rose.
Une plume greffée qui souffle sur la toile
L’aube délicieuse, et le couchant d’or jaune
Les champs de blé, la nuit, le vent et les étoiles,
Une plume rebelle, une plume Amazone.
Une plume engagée dans le rêve humaniste,
Un fruit pulpeux cueilli sur l’arbre, au verger noir,
Qui crie dans le néant ses pensées utopistes,
Pour faire gagner la vie, et triompher l’espoir.
Parme Ceriset, in "N'oublie jamais la saveur de l'aube", juin 2019
Ne signe tes écrits que de ton propre sang, n'appartiens qu'à toi-même et au souffle du vent.""
"Ne signe tes écrits que de ton propre sang,
N'appartiens qu'à toi-même et au souffle du vent."
Parme Ceriset, in "N'oublie jamais la saveur de l'aube", 2019
N'abdique jamais
La vie est un combat,
N’abdique jamais
Sous la pluie, sous l’orage, sous les grêlons qui entaillent ta peau,
Souris devant la mort,
Méprise tes bourreaux.
N’abdique jamais,
Sois fier d’être une âme libre
Sous les coups de pieds des faibles,
Les insultes, poignards dans la plèvre,
Que rien ne te fasse fléchir
Car tu es né, à l’aube, sous le signe du loup,
N’accepte pas les hyènes
Et leur bonne conscience
Quand elles te jettent leur aide
Comme des croûtes de pain
Que l’on jette aux chiens
Car tu n’es pas mendiant.
N’abdique jamais,
Là-haut dans les nuages
Décroche avec tes dents
Les étoiles...
Ta rage
Est celle des vivants.
Parme Ceriset copyright 03-21
Notre apocalypse
Notre apocalypse
Tu verras elle sera belle notre apocalypse,
Vois, le ciel déjà a mis son costume d'or pour la prochaine éclipse,
Les clématites s'embrasent,
L'eau se pare de feu,
Oublie les nuages qui menacent, ignore-les, c'est mieux.
Tu verras elle sera belle notre apocalypse,
Elle sera comme il est impossible de l'imaginer,
Teintée de parme et de mystère, d'étoiles, de mille délices,
Fleurie de mille fleurs dernières
S'ouvrant devant la Voie lactée...
Elle sera lumineuse comme nos regards
Embrasés d'or et de violine à l'approche du dernier soir,
Elle sera sublime comme l'ultime amour
Celui qui offre face au néant sa dernière lueur de jour,
Elle sera ce mélange de soir mauve et de feu doré,
Ce soleil qui nous sourira avant de s'évaporer,
Elle sera cette fusion de nous deux
Face au tout, face au néant, notre plus bel Adieu.
(Parme Ceriset texte publie dans la revue Francopolis et paru dans le recueil "Femme d'eau et d'étoiles (ed. Bleu d'encre, préface Patrick Devaux octobre 2021)
Ecume de Toi
Je te revois,
Je revois ton visage fouetté par les embruns.
Tu étais là, debout sur ce rocher,
À contempler la tombe de Chateaubriand.
Tes cheveux vaporeux flottaient dans la légèreté du soir
Dans un nuage d'insouciance.
Tu me souriais,
M'inondant de la douce fraîcheur qui émanait de tes yeux en amande.
Tu parlais de la mort,
Tu ne savais pas,
Tu étais un enfant...
Parme Ceriset, 2019 puis 2021 (recueil "Femme d'eau et d'étoiles" éditions Bleu d'encre, préface ¨Patrick Devaux)
Je ne veux que de l'intense (poème de Parme Ceriset ) :
Je ne veux que de l’intense
Passion, méditation,
Tornade ou nirvana
Mais nulle mièvrerie,
J’aime les vagues qui dansent
Et exaltent mes sens
Et ma pulsion de vie…
Mon Éden est sauvage,
Je hais les princes charmants
Et leurs paradis sages,
Je n’aime que les amants
D’océan et de feu,
Les regards de ténèbres
Qui éclairent ma nuit
Et mon cœur indomptable,
Le vent et la folie…
la plume Amazone
Saveur de liberté
Retomber amoureuse
À arracher l'herbe en courant rejoindre l'aimé,
À sentir un soleil fou couler dans mes veines,
À manger l'azur, à croquer des nuages,
À graver sur les lambeaux de mon cœur d'innombrables pages,
À danser sur les pianos des nuits noires et des nuits blanches,
À renouer avec la folie douce de l'adolescence,
À célébrer l'amour comme jamais sous les étoiles,
À faire fusionner nos corps d'amants sur les plages,
À savourer la liberté retrouvée,
Peaux et âmes en perpétuelle extase,
Carpe Diem sublime,
Insouciance d’Eden,
Infinis rivages.
Parme Ceriset, extrait de « Femme d’eau et d’étoiles » (éditions Bleu d’encre, préface Patrick Devaux, 10/21)
Capitaine Femme
Capitaine Femme
Certes je suis une femme
Mais je suis Capitaine,
Capitaine de ce royaume amputé d’une part d’Eden,
Capitaine de ce portail rouillé qui s’est refermé sur nos rêves,
Capitaine des brumes où renaissent les visages,
Capitaine des nouveaux sourires que je conquiers au cœur des vagues,
Capitaine des plaines où je chasse l’amour après l’orage,
Capitaine de mes passions pour mes aimés
Au soleil de ma vie dont j’ai le gouvernail,
Capitaine de mes victoires sur le sort,
Capitaine de mes disparus, de mes morts,
Capitaine de mon bateau Vie,
Capitaine de ma part de liberté,
Capitaine et soldat de lumière
Dans la nuit.
Parme Ceriset, texte publie dans l'anthologie internationale Voix de femmes 2021 et dans "Femme d'eau et d'étoiles" (éd. Bleu d'encre)
Déesses mortelles
Déesses mortelles
En mémoire des sacrifiées,
Sous le soleil pleurant des rivières de rubis,
À toutes les femmes bafouées,
Roses maculées de sang bleu,
Jetées aux orties comme de vulgaires objets,
Par ceux qui ignorent leur règne auroral,
Leurs ailes pourpres de reines des cieux.
À toutes les victimes de la bêtise humaine
Propulsées dans les gouffres noirs
De la violence, de la sauvagerie,
Du sexisme et des hordes barbares,
Honte à vos bourreaux !
Qu'ils disparaissent à jamais
Dans les catacombes infâmes
Du non-sens qu’ils ont créé.
Je fais le vœu qu'aux firmaments indigo,
Vous soient offerts
Des bouquets de météores
Et des constellations entières,
En offrande à vos âmes nuages,
Héroïnes enfuies,
Déesses mortelles.
Parme Ceriset, texte publié dans l'anthologie internationale Voix de femmes 2021
Jumelles condamnées
« Viens on va jouer
ensemble dans les nuages,
nos pères sont tombés
de part et d’autre de l’orage,
ma jumelle condamnée
au même enfer que moi,
les grands ont oublié
leur âme d’enfant, je crois... »
Parme Ceriset, la petite russe et la petite ukrainienne, 03/03/22
Et je cite à nouveau cette citation de Jacques Prévert, extrait de son texte « Rappelle-toi Barbara » :
« Quelle connerie la guerre !
Femmes de crépuscule (Amazones de liberté)
Femmes de crépuscule
Dans la nuit, dans le feu, dans les bras indigo
Des crépuscules pourpres ,
Dans les brumes opaques
qui inondent l’esprit,
Elles allument dans leurs yeux des pépites d’espoir,
Elles s’abreuvent aux sources
De la liberté.
Elles avancent,
La lumière en drapeau dans le cœur,
La poésie qui bout dans les veines meurtries.
Elles chantent
L’Amour, la douleur, la joie
Et leur foi inextinguible en l’Art
Qui les sauve et qui les condamne...
On ne leur pardonne pas
D’être instruites et d’être femmes.
Elles offrent leur vie aux étoiles...
Demain,
Le jour viendra.
Parme Ceriset, 18/08/21
Amazones amoureuses
Amazones amoureuses
Dans la brume du soir je m’envole sereine,
J’ai la chance d‘être libre et la joie d’être femme,
Mes amies de combat sourient à mes côtés,
Elles brandissent aussi la rose de demain
Qui brille de leur flamme d’« Amazone Amoureuse ».
Oui demain elles iront rejoindre leurs aimés,
Ces hommes, ces héros qui les proclament Reines,
Ces guerriers qui n’ont nul besoin de dominer
Pour affirmer leur force d’airain et de soleil,
Ces chevaliers vaillants qui ne portent des coups
Qu’à la bêtise humaine et à l’adversité,
Ces amants qui embrasent leurs cœurs de guerrières,
Les font vibrer d’extase
Sous la voûte étoilée.
Parme Ceriset 08/03/20 la plume Amazone
Evanescence (parfois on entend : "Un poète est mort.")
Evanescence
Parfois on entend : « Un poète est mort. »
Et on songe à ces univers qui ne naîtront plus,
À ces mots qui ne danseront plus,
À ces rêves qui ne voleront plus
Dans les volutes de pensée,
À ces passions qui n’atteindront plus
Les portes de Voie lactée,
À la façon si personnelle
Qu’il avait de voir le monde,
À ses pas sensuels
Qui arpentaient la liberté
Sur les sentiers d’herbes tendres
Et les forêts d’éternité
Où se dessinaient, sensuelles,
Rebelles et évanescentes
Les ombres de Rimbaud, Verlaine
Qui l’attendaient déjà, heureux
Sous terre, avec les vers pieux
Qui les rongent,
Qu’ils récitent toujours,
Car rien ne peut venir à bout
De l’Art, de l’Aube, de l’Amour.
On songe donc à tout cela
Et puis on replonge, idiots,
Dans le grand bain du quotidien.
On songe, on oublie aussitôt
Et puis un jour, un arc-en-ciel
Et tout renaît à l’Evidence,
Au souvenir immortel
De l’essentielle Essence...
Le poète luit dans la clarté :
Il a rejoint le Poème.
Parme Ceriset, 17 août 2021
Photo Vanoise août 2021
Aux anges trôp tôt envolés
J’en ai assez que les anges tombent du ciel
Et se fracassent sur les rochers,
Que la mort cisaille leurs ailes
D’enfants condamnés,
Que le grand monstre aux bras de pieuvre
Les encercle dans son grand piège,
Que les vagues que leurs larmes abreuvent
Les laissent bleuis sur la grève,
Endormis et bien trop sages
Comme des images enfuies...
Vers le songe inlassable,
Nuage,
De ce que fut leur vie...
© Parme Ceriset, 27/09/21
Octobre rose, la couleur des rêves
Bien sûr les anges ne meurent pas qu’en automne,
Et leurs sourires éphémères sont plus précieux que les étoiles,
Mais s’il faut donner une couleur aux rêves,
Qu’Octobre rose nous élève
Vers l’or de tous les espoirs.
Parme, pour Octobre rose.
Vies sacrifiées
Je ne laisse pas le sens du vent diriger mes choix
Ni la mode choisir mes thèmes d’indignation
Ce qui m’ulcère, ce sont les oubliés,
Les sacrifiés de la société de consommation,
La traite des femmes et des enfants
Au profit des scéno -pornographes,
Tous ferment les yeux
Car chacun y trouve son compte...
J’ai la nausée quand je songe aux bourreaux d’âmes
Qui poignardent l’innocence
Au cœur sanglant de la chasteté
Pour faire commerce des chairs tendres,
L’enfance vendue, esclaves violées
Et ces pères qui trempent leur arme
Dans le sang du vice meurtrier
Arrachant les larmes sacrées
À qui pourrait être leur fille...
Collabos libidineux
Trafic d’in-humanité.
Parme Ceriset 13/08/21
Texte écrit après avoir visionné il y a quelques mois un reportage sur le trafic sexuel en France des adolescentes originaires d’Europe de l’Est et du Nigeria.
Aube libre
J’ai l’impression de l’avoir toujours été...
Depuis la première heure de l’aube,
Depuis le chant du coq insolent,
Depuis les brumes savoureuses
Qui ont irrigué mon âme sauvage.
Je suis libre
Depuis le premier rayon de vie,
Depuis le premier flocon d’espoir,
Depuis la première odeur de mort
Que j’ai surmontée...
Je suis libre
Depuis tous ces combats
Qui ont forgé mon esprit fou,
Fou de vivre, fou d’aimer la vie
Aussi passionnément
Malgré toutes ces épines
Sur le chemin de mes rêves
Qui ont lacéré mes pieds.
Je suis libre,
Entends-tu le cri des étoiles
Qui clament mon émancipation du monde ?
Elles meurent sous les assauts de l’aube
Cruelle et indomptable.
Je suis libre,
J’ai construit sur un nuage
L’immense empire de mes idéaux,
Au sang de ma plume,
A l’encre de mes veines,
Et rien ne peut l’atteindre
Pas même le destin...
Tu m’y rejoins souvent
Et je t’accueille encore,
Chaque jour,
L'aube s'éveille...
Rugir de soleil et autres poèmes
Torrent de pays
Dans les lueurs du soir j’irai te retrouver
Dans les franges d’écume des cascades d’Eden,
Sur les veines saillantes des feuilles roussies
Par les assauts du temps qui coule et nous efface,
Je m’offrirai à toi comme on s’offre au néant
Sans espoir de retour, avec abnégation,
Avec la dévotion des femmes amoureuses.
Mes courbes de colline attendront tes mains douces
Comme la terre accueille son bon paysan,
Je serai ton pays, tu seras mon torrent.
Parme Ceriset, texte publié dans L'Ardent Pays en 2019
Souffle d'Alaska
Sur le manteau d’opale des steppes enneigées,
Le vent balaie la poudre des instants.
Le soleil égrène en perles de lumière
La rosée de l’aurore sur les bras verts des résineux.
La vie est suspendue au souffle du loup blanc
Qui parcourt les plaines, la faim au ventre et la liberté dans le sang.
En ces contrées, vie et mort tournoient en osmose,
Complices et souveraines,
Dans le froid de la nuit et l’infinie clarté des jours.
La chair des roches
La vie se renouvelle sans cesse
Sur les hauts plateaux du temps,
La chair des proies souffre entre les roches,
On entend la mort qui craque
Sous les dents…
Le soleil affirme son règne
Sur l’immensité,
La vie saigne dans ces steppes d’outre-monde
Mais tout renaît à l’aube
Dans la clarté impassible de l’été.
Anima
Anima, âme du monde,
Souffle éveillant les corps à la vie,
L’œil du lapin scintille en tes entrailles
Comme un grain de raisin noir et vif
Et les mâchoires de la panthère
Qui se referment sur l’énigme…
Ce mystère qui nous dévore,
Cette ancestrale et animale
Part de nous…
Entre soleil et néant
La vie…
Un coup de cœur,
Une lueur qui nous appelle,
Un corps à corps sanguinaire
Entre le soleil et le néant,
Avec des lambeaux de peau qui volent,
Des coups de poignard qui lacèrent,
Des rivières qui empourprent les vagues,
Des regards, des sourires et des cris,
Des entrailles qui s’enflamment
Entre extrême souffrance et espoir,
Et cette passion qui sourit dans nos veines
Comme un arc-en-ciel de jouvence
Dans l’immortalité d’un soir.
Rugir de soleil
Rugir en surgissant d’une nouvelle chrysalide,
En déchirant la peau de tous les impossibles,
Savourer la lumière crue à coups de crocs,
Mordre dans les ténèbres et leur arracher le cœur,
Rire et rugir de soleil,
S’abreuver aux rivières des apollons,
Être fauve de bonheur.
Parme Ceriset 2021
Les flots se souviennent
Les vagues ont emporté
les regards sacrés de l’enfance,
la voix de mes aimés
dans l’écho des coquillages,
l’illusion noyée des parents immortels,
l’insouciance partagée d’un frère...
La rivière a emporté
les frais galets d’adolescence,
le sable roux, les grains d’or
de nos regards fous,
ta voix chantante et juvénile
qui s’est effacée
comme la complainte du temps
dans son lit tumultueux.
Et de même les rêves
qui étaient les nôtres
un peu trop indisciplinés, échevelés.
Bleu éternité
Disparaître
Comme si rien n’avait jamais existé,
Devenir l’immensité bleu outremer de la vie,
L’éternité.
Parme Ceriset
Aujourd'hui la marée ou Vagues de Toi
(recueil N'oublie jamais la saveur de l'aube, 2019 puis Toi d'écume 2021, puis Toi de brume 2021)
Toi qui jadis parlais ma langue, peut-être que tu sauras encore la déchiffrer...
Te souviens-tu des vagues qui nous transportaient
et que nous chevauchions âme et cheveux au vent ?
Je revois ton sourire et tes larmes d'enfant
et nos rires enfuis dans l'océan de jais...
Aujourd'hui la marée m'a éloignée de Toi
Mais dans le sable blanc qui recouvre la plage
les paillettes scintillent de tes yeux de roi,
Je t'entends m'appeler au coeur des coquillages."
Parme Ceriset
Hélios
Hélios lorsque tu me souris
tu dissipes toutes mes ténèbres,
tu répands des fils d’or sur le réel,
tu tisses l’Éden,
ce paradis perdu que je retrouve en toi.
Ton regard de lagon
noie les monstres et les ombres,
je te respire,
tu m’inspires,
je déguste ton printemps éternel.
Parme Ceriset
Nuit sauvage
C’était une nuit d’été.
Dans la clameur claire et musicale du ruisseau,
On entendait chanter grenouilles et grillons.
Les herbes prenaient un bain de lune,
Un rapace déchirait la quiétude du ciel
De temps en temps.
J’étais amoureuse
Comme on l’était au temps des cavernes,
Captivée par ce feu brûlant dans son regard
Sauvage et violent.
Les voix de la nuit se promènent
Sur le contour des cimes bleues,
Elles palabrent sous les étoiles,
Elles racontent le chant des mystères,
Au loin, un cerf brame,
Le cri des rapaces, le sang, le feu,
Les lueurs animales dans tes yeux
Qui m'aiment
Sous la lune d'Opale.
(Textes publiés dans la revue Traction-brabant 2020)
Louve libre, libre comme louve
Humer le crépuscule,
Le vent, les nuages froids de la nuit
Avec un grand feu de joie dans l’âme
Et les cicatrices qui tiraillent
Mais luisent de mille étoiles,
L’esprit de la louve libre
Qui flambe dans le regard...
Ainsi parle le temps
Dans le grand coquillage :
« N’est fort que celui qui a affronté le gouffre
Et pansé ses failles."
Parme Ceriset
NUIT SAUVAGE
C’était une nuit d’été.
Dans la clameur claire et musicale du ruisseau,
On entendait chanter grenouilles et grillons.
Les herbes prenaient un bain de lune,
Un rapace déchirait la quiétude du ciel
De temps en temps.
J’étais amoureuse
Comme on l’était au temps des cavernes,
Captivée par ce feu brûlant dans son regard
Sauvage et violent.
LES VOIX DE LA NUIT
Les voix de la nuit se promènent
Sur le contour des cimes bleues,
Elles palabrent sous les étoiles,
Elles racontent le chant des mystères,
Au loin, un cerf brame,
Le cri des rapaces, le sang, le feu,
Les lueurs animales dans tes yeux
Qui m'aiment
Sous la lune d'Opale.
(Textes publiés dans la revue Traction-brabant)
"A l'horizon" et "T'attendre"
J’ai devant moi les grands espaces
Qui libèrent et purifient l’âme du monde.
À celui qui a côtoyé l’abîme
Bien vaines sont les jalousies, le désir de possession...
Les hyènes qui marquent leur territoire bâtissent leur prison.
Je suis louve et j’ai mordu la mort
Je n’ai pour Maîtres que la Vie,
Et l’horizon.
Parme Ceriset, 2021
L
Parme Ceriset, 2021
T’ATTENDRE (2019, in "N’oublie jamais la saveur de l’aube", puis 2021 in "Toi d'écume" et in "Toi de brume".
T'attendre
T’attendre
Dans les plaines arides des hauts plateaux de l’âme,
Là où le soleil fou brûle tous les Icares…
T’attendre
Entre les rochers blancs semés à l’infini
Par l’homme qui voulait se perdre dans la nuit…
T’attendre
Fouettée par le vent frais qui éveille mes sens
Et qui a emporté tous ce que nous étions…
T’attendre
Au creux des herbes rousses brûlées par le temps
Qui me raconteront nos plaies d’adolescents,
Et cet amour de feu qui embrasait nos cœurs,
Te souviens-tu, l’ami, nos fantômes demeurent… »
Parme Ceriset, extrait de mon recueil « N’oublie jamais la saveur de l’aube », 2019, qui a fait l’objet d’une magnifique recension par Patrick Devaux dans La Cause littéraire.
En mémoire d’une de mes étoiles (hors recueil)...
Rien ne ramènera
Ses yeux morts
Figés dans le vide,
Sa langue exsangue,
Son cœur posé sur moi.
Mais j’avance
Avec son âme en armure,
Sa flamme...
En moi.
Parme Ceriset, 13/10/21
Le sage des brumes
Loin des remous, des vanités,
Il avance note après note
Dans la symphonie ouatée
Des nuages,
L’ Aube grelotte...
Mais sur ses épaules glacées
Il dépose un châle d’espoir
Il est roi de l’humilité,
Il luit...
Dans le noir.
Parme Ceriset 25/11/21
Le sol pleure
J’ai enterré dans une clairière toute une partie de l’âme humaine,
Toutes les horreurs du monde dorment désormais six pieds sous terre
Dans un grand coffre blindé fermé à quadruple tour,
Du chiendent cette cruauté, j’y ai pourtant cent fois mis le feu
Mais elle survit à tout comme une vipère immortelle,
Une Vouivre qui nous nargue et nous attend, malfaisante.
Parfois tout semble calme et l’on parvient à oublier
Mais dans ce coin de forêt certaines fleurs meurent à peine nées,
En y regardant de plus près on voit bien que le sol pleure.
(Parme Ceriset, extrait de L'Amazone Terre, éditions Stellamaris, 2021)
Rose humaniste
Être une rose humaniste,
ce n'est pas croire au pouvoir des fleurs,
ni à la magie des nuages,
face aux guerres et aux massacres
qui empourprent la planète
dans leurs vagues de sang…
Ce n'est pas croire que la vie est douce
comme un long fleuve de rêve
dans les pâturages de la mort.
C'est savoir que rien ne pourra jamais éteindre
l'horrible feu de la cruauté humaine,
mais c'est choisir de croire en la vie,
de croire aux roses de la liberté,
de l'amour et de la fraternité
qui renaissent des cendres de ceux
qui sont morts pour défendre
cet idéal hors de portée.
C'est croire qu'au-delà des conflits,
on se fout bien des différences,
au-delà de toutes les ethnies,
de toutes les philosophies,
de nos modes de vie,
de nos rêves et de nos choix,
c'est la même souffrance qui saigne
dans tous les cœurs blessés du monde
c'est le même amour qui brille
dans tous les yeux de la planète,
de cette passion d'exister,
de cette passion d'aimer,
et c'est, sur tous les continents,
la même femme universelle
qui rayonne de Voie lactée.
Parme Ceriset, texte écrit en 2019, tous humains.
Et j’ajoute cet extrait de mon recueil « Le Souffle de l’âme sauvage »(01/21) :
« Mon éveil n’est pas naïveté. Ma naïveté gît depuis longtemps déjà, poignardée à mort, dans une mare de sang. »
Commentaires
-
- 1. Sonia Le 28/04/2024
Mon mariage de 20 ans, béni avec quatre enfants, était sur le point de se rompre parce que mon mari bien-aimé a dit qu'il était fatigué de notre union et voulait divorcer sans raison, je savais que quelque chose n'allait pas alors après 3 mois de recherche et de nombreuses déceptions, je suis allé chercher l'aide d'autres personnes. J'ai enfin rencontré DR. SUNNY, un homme spirituel béni par ses dieux avec une capacité surnaturelle à résoudre divers problèmes de la vie. Je lui ai expliqué ma situation et il m'a posé quelques questions auxquelles j'ai répondu honnêtement, DR SUNNY m'a dit quel était le problème et m'a dit quoi faire, j'ai suivi toutes ses instructions et après une semaine, mon mari est rentré à la maison. je suis resté dehors pendant deux mois et j'ai déchiré les papiers du divorce et aujourd'hui nous vivons paisiblement à la maison. Si quelque chose vous tracasse dans la vie et que vous souhaitez une solution rapide et fiable, contactez DR SUNNY et vous aurez une raison de partager votre témoignage comme moi. Contactez Whatsapp : +2348082943805 ou envoyez-lui un e-mail..drsunnydsolution1@gmail.com -
- 2. MENRAS-MEKKAOUI ANNE-MARIE Le 22/06/2021
Etre un songe...c'est tout un futur...des mots de tous les jours pour une pensée profonde.
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