Devise de Parme Ceriset : "N'appartiens qu'à toi-même et au souffle du vent." (recueil 2019)
- Par parmeceriset
- Le 02/04/2021
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"Ne signe tes écrits que de ton propre sang,
N'appartiens qu'à toi-même et au souffle du vent."
(In "N'oublie jamais la saveur de l'aube, 2019)
Si tu aimes la liberté
Si tu aimes la liberté,
N’enferme jamais l’autre dans la case
De Ta propre vision du monde,
Ne brise pas les ailes de l’autre
Même s’il s’envole bien loin de tes idées,
Rends grâce à sa liberté
De penser différemment de toi,
Sa liberté
D’avoir une autre vision
De la liberté.
Parme Ceriset, 2021
LOUVES
Elles avancent, sereines,
sur les plateaux du temps
soulevées par le grand vent,
grisées par l'ambiance.
Leurs passions dans les veines,
elles n'ont plus jamais froid,
le feu de leurs amants
entre leurs côtes danse,
et de leurs disparus,
elles ont gardé le chant.
Elles n’ont plus peur des cris
plaintifs des rapaces,
de la nuit, de la mort
ni de ce qui s’efface.
Les pierres sous leurs pieds
leur racontent l'humain,
les pas de ceux tombés
aux gouffres du chemin,
en ce lieu imprégné
de sang et de mémoire.
Et les herbes en folie,
sous les assauts fougueux
du mistral, sont libres
et c'est la liberté
qui se célèbre ici
là où souffle le vent
là où flambe la vie.
Parme Ceriset
(Texte anthologie de poésie 2021 et site de la revue Rivages culturels, juillet 2023. Photo personnelle Hauts plateaux du Vercors, 2023).
Sauvage
Sauvage
le vent qui se délecte
à bercer mes cheveux
de ses caresses folles,
en torrent de violence,
Sauvage
le calcaire blanc des hauts plateaux,
ces pépites de Vercors
qui lacèrent la peau
de mes pieds vagabonds.
Sauvage
ce souffle dans mon cœur
qui déverse ses flots
de lave et de volcan.
Sauvage
ce nuage de senteurs
de bruyère et de menthe
qui enivre mes sens
de vagues insolentes.
Sauvage
cette soif de liberté
qui immerge mon âme
d’un doux parfum de vie
brûlant comme un tison.
Parme Ceriset, in "Femme d'eau et d'étoiles" (éditions Bleu d'encre, préface Patrick Devaux, prix Marceline Desbordes-Valmore 2021)
La plume Amazone
Sous les doigts effilés qui caressent ma plume,
Je sens vibrer un pouls, comme un cœur qui bat,
C’est comme un autre moi qui brille dans la brume,
Un soleil de mon âme, embrasé de grenat.
Ma plume vole aux vents des quatre coins du monde,
Ma plume est indocile et n’a ni foi ni loi,
Elle est impertinente, et elle est vagabonde,
Ma plume a son regard et ses propres émois.
Ma plume est effrontée, ma plume est amoureuse,
Elle a mille regards qui éclairent ses jours,
Elle a mille rivages, elle est aventureuse,
Elle est indépendante et libre pour toujours.
Elle est parfois trahie et même détournée,
Chacun peut lui faire dire sa propre vérité,
Mais peu m’importe ensuite ce que l’on en fera,
Car ma plume est sincère et ne se taira pas.
Ma plume est passionnée mais elle est ténébreuse,
Elle ne s’abreuve pas aux eaux douces et légères,
Elle est de ces princesses indociles et fougueuses,
Elle puise sa joie aux portes de l’enfer.
Elle puise ses mots à l’encre de passion,
Elle écrit sur ton corps les frissons de l’extase,
De ceux qui font frémir d’une lave en fusion,
De ceux qui de la mort savent faire table rase.
Oui, je suis cette plume d’oiseau libéré,
Cet oiseau de forêt qui écrit en osmose
Avec l’eau des rivières et le soleil d’été,
De ces plumes au parfum de piment et de rose.
Une plume greffée qui souffle sur la toile
L’aube délicieuse, et le couchant d’or jaune
Les champs de blé, la nuit, le vent et les étoiles,
Une plume rebelle, une plume Amazone.
Une plume engagée dans le rêve humaniste,
Un fruit pulpeux cueilli sur l’arbre, au verger noir,
Qui crie dans le néant ses pensées utopistes,
Pour faire gagner la vie, et triompher l’espoir.
Parme Ceriset, in "N'oublie jamais la saveur de l'aube" 2019
Ma liberté est un oiseau sauvage
Ma liberté est un oiseau sauvage,
elle ne peut être emprisonnée,
elle a dans ses veines la foi et le courage,
ses valeurs passent avant son intérêt.
Ma liberté est indomptable,
elle n’est ni à vendre ni à brader,
elle se plaît à tutoyer les nuages,
à décrocher les étoiles
aux portes de la Voie lactée.
Ma liberté est une Amazone
et toutes ailes déployées
elle ne chante pour nul trône,
elle crie pour les oubliés,
les blessés, ceux qui luttent dans l’ombre,
elle sait la vie sacrée
des animaux jusqu’aux plantes,
elle panse les plaies des anges,
elle soigne
l’humanité.
Parme Ceriset
Texte © 2020
La plume Amazone
Si tu aimes la liberté
Si tu aimes la liberté,
N’enferme jamais l’autre dans la case
De Ta propre vision du monde,
Ne brise pas les ailes de l’autre
Même s’il s’envole bien loin de tes idées,
Rends grâce à sa liberté
De penser différemment de toi,
Sa liberté
D’avoir une autre vision
De la liberté.
Parme Ceriset, 2021,
In La plume Amazone
"Ne signe tes écrits que de ton propre sang, n'appartiens qu'à toi-même et au souffle du vent." (in "N'oublie jamais la saveur de l'aube", 2019)
Poèmes des grands espaces. Là est la liberté, là est l'éternité
Souffle de liberté
Sur le manteau d’opale des steppes enneigées,
le vent balaie la poudre des instants.
Le soleil égrène en perles de lumière
la rosée de l’aurore sur les bras verts des résineux.
La vie est suspendue au souffle blanc du loup
qui parcourt les plaines, la faim au ventre et la liberté dans le sang.
En ces contrées, vie et mort tournoient en osmose,
complices et souveraines,
dans le froid de la nuit et l’infinie clarté des jours.
La chair des roches
La vie se renouvelle sans cesse
sur les hauts plateaux du temps,
la chair des proies souffre entre les roches,
on entend la mort qui craque
sous les dents…
Le soleil affirme son règne
sur l’immensité,
la vie saigne dans ces steppes d’outre-monde
mais tout renaît à l’aube
dans la clarté impassible de l’été.
Ton chant de l'ombre
Ce chant violine qui s’écoule comme une complainte sombre
ce chant, ton chant que j’entends parcourir les plaines
du néant grisonnant
jusqu’au refuge d’ambre
de l’antre de mon âme qui se fait caverne
et accueille en son sein le silence érigé
de ton ombre qui veille
aux nuits d’immensité.
La mémoire des névés
La Terre et le souffle
et le pas des morts
et la peau gelée
des âmes enfuies
et sur les pierriers
la voix des héros
mémoire embrumée
de ceux qui résistent,
le blanc des névés
et les sifflements
des oiseaux de proie
les lambeaux au bec
qui saignent encore
et la liberté
du Vercors qui trône
comme un géant bleu
au-dessus des tombes
et le vent glacé
qui emporte tout….
LIBERTÉ !
Le cri de la Saison
Le cri tranchant de la saison se révèle,
l’espoir sourd des rayons fardés,
je me suis évadée
vers le septième ciel.
Fougue
Offre-moi des jours tissés
d’un amour fluide comme l’eau de roche,
flamboyant comme la vie,
implacable comme la mort
un amour qui brûle le palais comme du piment rouge,
qui fouette l’âme et enivre,
une tempête de fougue
un amour fruité comme une mangue et frais comme une cascade
un amour fou, bouillonnant,
sauvage,
pluies d’étoiles,
un amour de glace et de feu mêlé
un peu de ta liberté
jaillissant en mon antre,
ta faim de loup...
rassasiée.
Rugir de soleil
Rugir en surgissant d’une nouvelle chrysalide,
en déchirant la peau de tous les impossibles,
savourer la lumière crue à coups de crocs,
mordre dans les ténèbres et leur arracher le cœur,
rire et rugir de soleil,
s’abreuver aux rivières des apollons,
être fauve de bonheur.
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Steppes parsemées d'étoiles
Ce matin j’ai décidé d'ouvrir la porte de l’infini,
j’aperçois au loin des steppes parsemées d’étoiles,
le temps a disparu ou peut-être est-il fondu à l’existence-même,
la vie semble avoir épousé à la fois l’ombre et la lumière.
c’est comme si le bien et le mal vivaient en harmonie
dans une contrée étrange située hors référentiel,
dans cette évidence de lumière qui se pose au sommet des collines.
c’est cette impression étrange de renaître à la vérité,
la vérité immense et impalpable,
delle du silence qui dit toute la beauté
du visage de l’Espoir qui luit et règne sur le chaos.
Dans le souffle du vent
Les mûres transpirent d’un miel qui ressuscite l’enfance,
j’ai au cœur ces réminiscences des jours de clarté et de joie
et sur ma peau l’empreinte sanglante des passions,
à mes côtés ta main chaude qui me drape
dans ce doux manteau d’océan,
je vais libre
dans le souffle du vent.
L'oiseau en l'Autre
Il y a parfois en l’autre un oiseau qui saigne,
un cri étouffé dans un tiroir.
Au premier pas, on peut s’y méprendre
et croire qu’il nous jette son sang au visage
mais souvent, bien souvent
c’est juste un morceau de ciel
qui jaillit d’une de ses morts,
une hémorragie en fontaine,
le chant d’un météore.
L'été
N’être plus que le chant de l'eau et des rivières
et les plumes d'oiseau qui voguent dans le vent
et le parfum des fruits qui distille l’Éden,
n'être plus que le souffle qui berce les herbes
et le soleil enfin qui luit dans ton regard
et la saveur de l'aube cueillie sur tes lèvres…
Être là, lumineuse, immortelle éphémère.
Me fondre au temps
Et je me fondrai au vent des hauts plateaux
à l’odeur de calcaire, empreinte métallique
des rêves d’insouciance
évadés dans l’or bleu
du temps qui s’évapore,
je me fondrai
à l’eau
des ruisseaux de jouvence
où les âmes galets
des humains disparus
roulent sous les flots calmes
des vies en partance...
Je me fondrai à Tout ce qui bruisse dans l’ombre
à tout ce qui renaît aux lueurs de l’Aube
et je serai rosée sur les feuilles de joie
et je serai l’eau vive
en ton cœur de vivant.
Nous sommes
Dans la clairière on n’effacera jamais le sang,
le sang qui s’écoule aux sources du Moi
et qui tremble
dans les veines et les arbres de Voie lactée.
Ton regard sous la pluie...
nous sommes morts...
nous sommes pierres
au torrent évadé...
Nous sommes Vie
de flots
d’éternité.
Bleu éternité
Disparaître
comme si rien n’avait jamais existé,
rejoindre l’immensité bleu outremer de la vie,
la liberté.
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