Devise de Parme Ceriset : "N'appartiens qu'à toi-même et au souffle du vent." (recueil 2019)

Parme photo brume 1

 

 

Telle une louve dans la plaine ou Elle se fond au temps (texte et photo Parme Ceriset) - Parme Ceriset, la plume Amazone (over-blog.com)

Recto verso recueil cygne parme

Parme cascade printemps

Parme photo profil evanescence hd nb

Parme Ceriset reçoit le Prix Marceline Desbordes-Valmore 2021 pour son recueil Femme d’eau et d’étoiles (Editions Bleu d’encre) - (lettrescapitales.com)

Parme paturages louloutes

 

Parme profil arbres

 

Louves de dos vert hauts plateaux hd

 

"Ne signe tes écrits que de ton propre sang,

N'appartiens qu'à toi-même et au souffle du vent."

(In "N'oublie jamais la saveur de l'aube, 2019)

Si tu aimes la liberté

Si tu aimes la liberté,

N’enferme jamais l’autre dans la case

De Ta propre vision du monde,

Ne brise pas les ailes de l’autre

Même s’il s’envole bien loin de tes idées,

Rends grâce à sa liberté

De penser différemment de toi,

Sa liberté

D’avoir une autre vision

De la liberté.

Parme Ceriset, 2021

 

LOUVES

Elles avancent, sereines,

sur les plateaux du temps

soulevées par le grand vent,

grisées par l'ambiance.

Leurs passions dans les veines,

elles n'ont plus jamais froid,

le feu de leurs amants

entre leurs côtes danse,

et de leurs disparus,

elles ont gardé le chant.

Elles n’ont plus peur des cris

plaintifs des rapaces,

de la nuit, de la mort

ni de ce qui s’efface.

Les pierres sous leurs pieds

leur racontent l'humain,

les pas de ceux tombés

aux gouffres du chemin,

en ce lieu imprégné

de sang et de mémoire.

Et les herbes en folie,

sous les assauts fougueux

du mistral, sont libres

et c'est la liberté

qui se célèbre ici

là où souffle le vent

là où flambe la vie.

Parme Ceriset

(Texte anthologie de poésie 2021 et site de la revue Rivages culturels, juillet 2023. Photo personnelle Hauts plateaux du Vercors, 2023).

 

Parme de dos lande

Potrait parme ceriset frida

Image pas vain de vivre 1

Sauvage 

Sauvage

le vent qui se délecte

à bercer mes cheveux

de ses caresses folles,

en torrent de violence,

Sauvage

le calcaire blanc des hauts plateaux,

ces pépites de Vercors

qui lacèrent la peau

de mes pieds vagabonds.

Sauvage

ce souffle dans mon cœur

qui déverse ses flots

de lave et de volcan.

Sauvage

ce nuage de senteurs

de bruyère et de menthe

qui enivre mes sens

de vagues insolentes.

Sauvage

cette soif de liberté

qui immerge mon âme

d’un doux parfum de vie

brûlant comme un tison.

Parme Ceriset, in "Femme d'eau et d'étoiles" (éditions Bleu d'encre, préface Patrick Devaux, prix Marceline Desbordes-Valmore 2021)

Photo parme sauvageCascade druise

 

Parme bleu sourceParme amazone sourire noir et blanc

La plume Amazone

Sous les doigts effilés qui caressent ma plume,
Je sens vibrer un pouls, comme un cœur qui bat,
C’est comme un autre moi qui brille dans la brume,
Un soleil de mon âme, embrasé de grenat.
 
Ma plume vole aux vents des quatre coins du monde,
Ma plume est indocile et n’a ni foi ni loi,
Elle est impertinente, et elle est vagabonde,
Ma plume a son regard et ses propres émois.
 
Ma plume est effrontée, ma plume est amoureuse,
Elle a mille regards qui éclairent ses jours,
Elle a mille rivages, elle est aventureuse,
Elle est indépendante et libre pour toujours.
 
Elle est parfois trahie et même détournée,
Chacun peut lui faire dire sa propre vérité,
Mais peu m’importe ensuite ce que l’on en fera,
Car ma plume est sincère et ne se taira pas.
 
Ma plume est passionnée mais elle est ténébreuse,
Elle ne s’abreuve pas aux eaux douces et légères,
Elle est de ces princesses indociles et fougueuses,
Elle puise sa joie aux portes de l’enfer.
 
Elle puise ses mots à l’encre de passion,
Elle écrit sur ton corps les frissons de l’extase,
De ceux qui font frémir d’une lave en fusion,
De ceux qui de la mort savent faire table rase.
 
Oui, je suis cette plume d’oiseau libéré,
Cet oiseau de forêt qui écrit en osmose
Avec l’eau des rivières et le soleil d’été,
De ces plumes au parfum de piment et de rose.
 
Une plume greffée qui souffle sur la toile
L’aube délicieuse, et le couchant d’or jaune
Les champs de blé, la nuit, le vent et les étoiles,
Une plume rebelle, une plume Amazone.
 
Une plume engagée dans le rêve humaniste, 
Un fruit pulpeux cueilli sur l’arbre, au verger noir,
Qui crie dans le néant ses pensées utopistes,
Pour faire gagner la vie, et triompher l’espoir. 

Parme Ceriset, in "N'oublie jamais la saveur de l'aube" 2019

 

Parme photo brumeParme en ondine bleueForet doree

 

Ma liberté est un oiseau sauvage

Ma liberté est un oiseau sauvage,

elle ne peut être emprisonnée,

elle a dans ses veines la foi et le courage,

ses valeurs passent avant son intérêt.

Ma liberté est indomptable,

elle n’est ni à vendre ni à brader,

elle se plaît à tutoyer les nuages,

à décrocher les étoiles

aux portes de la Voie lactée.

Ma liberté est une Amazone

et toutes ailes déployées

elle ne chante pour nul trône,

elle crie pour les oubliés,

les blessés, ceux qui luttent dans l’ombre,

elle sait la vie sacrée

des animaux jusqu’aux plantes,

elle panse les plaies des anges,

elle soigne

l’humanité.

Parme Ceriset

Texte © 2020

 

La plume Amazone 

 

Parme photo profil evanescence hd nbParme dans sapin 2 avec nom cadree

Soleil fondu dromeParme photo brume

Parme rouge paturages vercors

Cascade druise

 

Parme corsage et yeux voie lactee copie

Nuage ciel chemin

 

Photo parme colombes trois

Parme ceriset

Parme yeux revolver noir et blanc et rose

Parme rouge avec titre

Si tu aimes la liberté

Si tu aimes la liberté,

N’enferme jamais l’autre dans la case

De Ta propre vision du monde,

Ne brise pas les ailes de l’autre

Même s’il s’envole bien loin de tes idées,

Rends grâce à sa liberté

De penser différemment de toi,

Sa liberté

D’avoir une autre vision

De la liberté.

Parme Ceriset, 2021,

In La plume Amazone

Recueils femme d eau et d etoiles sur robe turquoisePhoto roman arbre

Cascade druise
Image vallons boheme

"Ne signe tes écrits que de ton propre sang, n'appartiens qu'à toi-même et au souffle du vent." (in "N'oublie jamais la saveur de l'aube", 2019)

 

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Belle photo parme n et b
Photo parme gris et bleu ggrands espaces

 

Poèmes des grands espaces. Là est la liberté, là est l'éternité 

Souffle de liberté 

Sur le manteau d’opale des steppes enneigées,

le vent balaie la poudre des instants.

Le soleil égrène en perles de lumière

la rosée de l’aurore sur les bras verts des résineux.

La vie est suspendue au souffle blanc du loup

qui parcourt les plaines, la faim au ventre et la liberté dans le sang.

En ces contrées, vie et mort tournoient en osmose,

complices et souveraines,

dans le froid de la nuit et l’infinie clarté des jours.

La chair des roches 

La vie se renouvelle sans cesse

sur les hauts plateaux du temps,

la chair des proies souffre entre les roches,

on entend la mort qui craque

sous les dents…

Le soleil affirme son règne

sur l’immensité,

la vie saigne dans ces steppes d’outre-monde

mais tout renaît à l’aube

dans la clarté impassible de l’été.

 

Ton chant de l'ombre

Ce chant violine qui s’écoule comme une complainte sombre

ce chant, ton chant que j’entends parcourir les plaines

du néant grisonnant

jusqu’au refuge d’ambre

de l’antre de mon âme qui se fait caverne

et accueille en son sein le silence érigé

de ton ombre qui veille

aux nuits d’immensité.

La mémoire des névés

 

La Terre et le souffle

et le pas des morts

et la peau gelée

des âmes enfuies

et sur les pierriers

la voix des héros

mémoire embrumée

de ceux qui résistent,

le blanc des névés

et les sifflements

des oiseaux de proie

les lambeaux au bec

qui saignent encore

et la liberté

du Vercors qui trône

comme un géant bleu

au-dessus des tombes

et le vent glacé

qui emporte tout….

LIBERTÉ !

Le cri de la Saison

 

Le cri tranchant de la saison se révèle,

l’espoir sourd des rayons fardés,

je me suis évadée

vers le septième ciel.

 

Fougue 

Offre-moi des jours tissés

d’un amour fluide comme l’eau de roche,

flamboyant comme la vie,

implacable comme la mort

un amour qui brûle le palais comme du piment rouge,

qui fouette l’âme et enivre,

une tempête de fougue

un amour fruité comme une mangue et frais comme une cascade

un amour fou, bouillonnant,

sauvage,

pluies d’étoiles,

un amour de glace et de feu mêlé

un peu de ta liberté

jaillissant en mon antre,

ta faim de loup...

rassasiée.

Rugir de soleil

 

Rugir en surgissant d’une nouvelle chrysalide,

en déchirant la peau de tous les impossibles,

savourer la lumière crue à coups de crocs,

mordre dans les ténèbres et leur arracher le cœur,

rire et rugir de soleil,

s’abreuver aux rivières des apollons,

être fauve de bonheur.

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Steppes parsemées d'étoiles

 

Ce matin j’ai décidé d'ouvrir la porte de l’infini,

j’aperçois au loin des steppes parsemées d’étoiles,

le temps a disparu ou peut-être est-il fondu à l’existence-même,

la vie semble avoir épousé à la fois l’ombre et la lumière.

c’est comme si le bien et le mal vivaient en harmonie

dans une contrée étrange située hors référentiel,

dans cette évidence de lumière qui se pose au sommet des collines.

c’est cette impression étrange de renaître à la vérité,

la vérité immense et impalpable,

delle du silence qui dit toute la beauté

du visage de l’Espoir qui luit et règne sur le chaos.

 

Dans le souffle du vent

Les mûres transpirent d’un miel qui ressuscite l’enfance,

j’ai au cœur ces réminiscences des jours de clarté et de joie

et sur ma peau l’empreinte sanglante des passions,

à mes côtés ta main chaude qui me drape

dans ce doux manteau d’océan,

je vais libre

dans le souffle du vent.
 

L'oiseau en l'Autre 

 

Il y a parfois en l’autre un oiseau qui saigne,

un cri étouffé dans un tiroir.

Au premier pas, on peut s’y méprendre

et croire qu’il nous jette son sang au visage

mais souvent, bien souvent

c’est juste un morceau de ciel

qui jaillit d’une de ses morts,

une hémorragie en fontaine,

le chant d’un météore.

L'été

N’être plus que le chant de l'eau et des rivières

et les plumes d'oiseau qui voguent dans le vent

et le parfum des fruits qui distille l’Éden,

n'être plus que le souffle qui berce les herbes

et le soleil enfin qui luit dans ton regard

et la saveur de l'aube cueillie sur tes lèvres…

Être là, lumineuse, immortelle éphémère.

Me fondre au temps

 Et je me fondrai au vent des hauts plateaux

à l’odeur de calcaire, empreinte métallique

des rêves d’insouciance

évadés dans l’or bleu

du temps qui s’évapore,

je me fondrai

à l’eau

des ruisseaux de jouvence

où les âmes galets

des humains disparus

roulent sous les flots calmes

des vies en partance...

Je me fondrai à Tout ce qui bruisse dans l’ombre

à tout ce qui renaît aux lueurs de l’Aube

et je serai rosée sur les feuilles de joie

et je serai l’eau vive

en ton cœur de vivant.

Nous sommes

Dans la clairière on n’effacera jamais le sang,

le sang qui s’écoule aux sources du Moi 

et qui tremble

dans les veines et les arbres de Voie lactée.

Ton regard sous la pluie...

nous sommes morts...

nous sommes pierres 

au torrent évadé...

Nous sommes Vie

de flots 

d’éternité.

Bleu éternité

 

Disparaître

comme si rien n’avait jamais existé,

rejoindre l’immensité bleu outremer de la vie,

la liberté.

 

 
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